Des soignants auraient l’intention de faire grève après l’annonce de la vaccination obligatoire pour le personnel médical 分词定语faite le 12 juillet par le Président. Certains la qualifient même de «vexante».
Lors de son allocution du lundi 12 juillet, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures 分词定语visant à inciter au maximum à l’immunisation contre le Covid-19. Outre l’élargissement du pass sanitaire, le Président a annoncé la vaccination obligatoire pour les soignants d’ici le 15 septembre. Cela sera valable pour les personnels de santé, tous les employés des hôpitaux, les maisons de retraite, les établissements pour handicapés ou encore les bénévoles travaillant au contact des personnes âgées et fragiles, y compris à domicile.
Après ces annonces, les réactions des soignants divergent. Un brancardier d’hôpital parisien 宾语从句qui témoigne sur Franceinfo menace de faire grève en cas d’obligation: «Je suis contre […]. On ne peut pas nous obliger à faire quelque chose, ça devient une dictature».
D’après lui, une dizaine de ses collègues seraient prêts à protester: «On s’est tout dit: “on fait la grève”. Ça va bloquer tout ce qui est examen, IRM, scanner et les blocs».
En guise d’explication à sa réticence il avance le manque de recul sur les vaccins anti-Covid:«J'ai peur du vaccin状语从句 car il a été fait trop rapidement. Il vaut mieux encore attendre et voir plus tard quand ils auront quelque chose de vraiment fiable».
«Pourquoi nous contraindre comme des enfants?»
Le ministre de la Santé a déclaré 宾语从句que les soignants 定语从句qui ne se seraient pas soumis à cette obligation à la date du 15 septembre ne pourraient plus travailler et ne seraient plus payés. Une mesure perçue comme «vexante».«Se vacciner est une question de bon sens et de responsabilité envers nos patients. Tous mes collègues à la maison de retraite sont d'accord là-dessus. Mais pourquoi nous contraindre, comme des enfants?», s’interroge auprès du Figaro une infirmière dans un Ehpad.
Au 17 juin, 72,2% des médecins ont reçu une première injection, contre 58,7% des infirmiers et 50% des aides-soignants, d’après Santé publique France. Et cette configuration est assez stable. «Traditionnellement, les aides-soignants sont moins vaccinés que les infirmières, elles-mêmes moins vaccinées que les médecins», commente Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers-CFE-CGC, dont les propos ont été relayés par Le Monde.
D’autres approuvent la vaccination obligatoire des soignants.«Éthiquement, un soignant 定语从句qui fait le choix de porter secours et de soigner les gens ne peut pas être source de contagion pour les autres. Il doit se protéger pour être moins porteur et moins à risques», affirme à Franceinfo une infirmière aux urgences.
Quatre vaccins sont déjà obligatoires pour les personnels des hôpitaux et des Ehpad: diphtérie, tétanos, poliomyélite et hépatite B, et ils sont acceptés par les soignants. «Les autres vaccins obligatoires n’ont pas été trouvés en six ou huit mois et ont été soumis à des recherches beaucoup plus approfondies», remarque auprès d’Ouest-France une aide-soignante travaillant dans un Ehpad à Fontenay-aux-Roses.
Les Français réceptifs
Les Français se sont montrés plutôt réceptifs face à l’incitation vaccinale: le 12 juillet ils se sont rués pour prendre rendez-vous afin de se faire immuniser. Ainsi, ce 13 juillet Stanislas Niox-Chateau, le directeur de Doctolib, a annoncé un record de fréquentation avec un total de plus de 900.000 rendez-vous en une seule soirée.
Pour l’instant, 53% de la population totale a reçu au moins une injection (presque 36 millions des Français), 41% affichent un schéma vaccinal complet (presque 28 millions). Selon les estimations de l’Académie nationale de médecine en avril, environ 15% hésitent et 15% sont contre.