Sans faute ! La Chine réussit à poser le petit rover Zhurong à la surface de Mars

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Trois mois après son arrivée en orbite de la planète rouge , la mission Tianwen-1 a de nouveau réussi une première historique pour la Chine. Peu après 1h du matin (Paris) ce 15 mai, la plateforme d’atterrissage se posait avec le rover Zhurong sur le sol d’Utopia Planitia.

Descente en silence
Les autorités chinoises étaient restées particulièrement silencieuses sur l’atterrissage martien depuis le 24 avril dernier, date à laquelle elles avaient révélé le nom du rover, Zhurong, d’après le dieu du feu. Mais une fois de plus, une communauté de radioamateurs guettait les signaux de la mission Tianwen-1 tout autour du monde. Ce 14 mai, le doute n’était plus permis : l’orbiteur a quitté sa trajectoire avant de décrocher l’imposante capsule de rentrée atmosphérique.

Quelques heures plus tard, peu avant 01h00 (Paris), les fameuses « 8 minutes de terreur » commençaient pour les contrôleurs de mission en Chine. Impossible en effet de piloter la rentrée atmosphérique et l’atterrissage à cause du temps nécessaire aux signaux pour couvrir la distance Terre-Mars… Les responsables ont donc du attendre en spectateurs que les différentes étapes de l’atterrissage se terminent. D’abord l’entrée dans l’atmosphère, puis le déploiement des parachutes, le largage du bouclier avant, avant d’éjecter la plateforme d’atterrissage, qui est venue se poser grâce à un système basé sur des radars et des propulseurs sur la surface d’Utopia Planitia. Les autorités chinoises ont confirmé le succès dans la nuit , puis fourni quelques informations sur la mission. La NASA et Roscosmos ont félicité leurs homologues chinois.

Zhurong, réussite carrée
Sur sa plateforme d’atterrissage, Zhurong a déjà étendu ses quatre panneaux solaires, et déployé à la fois son antenne de communication et son mat avant, abritant des caméras de navigation stéréoscopiques. Le rover de 240 kg ne devrait pas immédiatement activer ses moteurs pour descendre les rampes : le début de sa mission consistera essentiellement en une vérification des systèmes et des instruments avant d’utiliser ses six petites roues pour aller explorer la région. Zhurong s’est posé à environ 40 km du centre de son ellipse, sur un site censé permettre au robot de rouler sans difficulté durant ses 3 mois de mission nominale. Il faut noter que pour l’instant, les autorités n’ont pas divulgué de photos prises par le véhicule, même si ce dernier est très bien équipé (des capteurs sont présents sur la plateforme d’atterrissage, sur l’avant et l’arrière du rover, sans compter ses caméras de navigation et ses instruments scientifiques). Il faudra être patients, la « checklist » de santé de Zhurong ayant sans doute priorité sur les images du site.

Défier les pronostics
Le succès de cet atterrissage est impressionnant au regard du nombre de tentatives ratées au cours des décennies d’exploration de Mars. Certes, la Chine avait mis les moyens pour tester au maximum les technologies lui permettant de réussir la traversée de l’atmosphère et la séquence automatisée, tandis que le design de Zhurong est amplement basé sur les succès des rovers lunaires Yutu et Yutu-2, mais cela n’enlève rien à la difficulté de l’opération. A l’exception de la NASA (et d’une réussite très discutable pour l’URSS avec la mission Mars 3 ), la Chine devient la deuxième agence à opérer avec succès une mission sur la surface de Mars. De quoi conforter une fois de plus son statut d’excellence sur les missions planétaires, tout en plantant une difficile épine dans le flanc européen : malgré une préparation plus longue, le volet « de surface » de la mission européano-russe ExoMars avec le rover Rosalind Franklin est encore sur Terre…

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